Atelier :
19 boulevard Boisson
Fr-13004 Marseille
BIOGRAPHIE
Sophie T. Lvoff est diplômée de New York University et Tulane University à la Nouvelle Orléans, et a participé à l’Ecole du Magasin de Grenoble ainsi qu’au post-diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Lyon.
Sa pratique artistique oscille entre texte, son et photographie et se concentre sur la transmission d’idées décrivant le modernisme, le féminisme, la institutional critique et la vérité dans les narrations historiques, tout en se questionnant sur celle pouvant être transmise par un médium intrinsèquement déceptif mais démocratique tel que la photographie.
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Née en 1986 à New York. Vit et travaille à Marseille
Le travail de Sophie T. Lvoff (1986, New-York) possède, comme une carte postale, un recto et un verso, un pan consacré aux images, et un autre au texte, qu’elle réunit au sein de projets où se mêlent également d’autres médiums. Sophie T. Lvoff utilise à la fois ses propres photos (Hell’s Bells / Sulfur / Honey, 2013), et d’autres, plus intimes et généralement réalisées à l’aide de son téléphone (The Panama City Papers, 2018). Cependant, Sophie T. Lvoff travaille également à partir d’images trouvées, collectionnées, parfois anonymes, commerciales ou historiques dont elle finit toujours par trouver la source, comme pour les projets La Avion (2018) et The Florence Project (2016).
Pourtant l’ensemble de ces documents ne fonctionnent jamais seuls. Ils sont le réceptacle d’idées, d’histoires ou d’anecdotes. Et ce sont ces récits qui sont le verso de la carte, la charge à la fois textuelle et conceptuelle de son travail.
À la manière d’une postcard donc, preuve matérielle et symbolique d’une époque, et support de pensées intimes, les travaux de Sophie T. Lvoff procèdent à cet aller-retour entre ce qui est du ressort du collectif et du personnel. Qu’elle s’attache à la chute du mythe moderniste du Concorde, au lieu de vie de l’artiste Leonora Carrington, où aux travailleurs de l’art à travers l’enregistrement de l’installation de la Biennale de Lyon en 2019 qu’elle retranscrit sous forme de muzak (musique d’ambiance), c’est toujours pour continuer de livrer de nouveaux indices sur ses obsessions, ses interrogations et ses rêves.
Enfin, si la pratique de Sophie T. Lvoff prend souvent la forme d’installations, ces dernières flirtent avec une dextérité résolument curatoriale, démontrant ainsi de quelle manière l’exposition demeure un médium comme un autre.
Margaux Bonopera