Atelier :
1 place de Lorette
Fr-13002 Marseille
BIOGRAPHIE
Manoela Medeiros est diplômée de l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris et de l’Escola de Artes Visuais Parque Lage à Rio de Janeiro. Par l’intervention directe, sa pratique artistique révèle la mémoire contenue dans les ruines du passé grâce à des techniques d’excavation et d’évidement qu’elle s’applique à effectuer sur des différents supports.
Manoela Medeiros a activement participé à plusieurs expositions et résidences. Parmi ses résidences et prix : Cité internationale des arts (Paris, 2018-2019), Pivô (São Paulo, 2018), Pipa Award, MAM (Brésil, 2018 ). Ses expositions personnelles incluent notamment : Concert en plein air, Kubik (Portugal, 2020), L’être dissous dans le monde, galerie Chloé Salgado (Paris, 2019).
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Née en 1991 à Rio de Janeiro. Vit et travaille à Marseille.
Manoela Medeiros envisage l’architecture et l’archéologie comme des disciplines lui permettant de sonder les relations entre langage, nature et ruine. A travers une pratique plurielle faisant dialoguer la peinture, la sculpture, l’installation et la performance, elle investit conceptuellement et plastiquement les notions de temps et d’espace autant que celles de vide et d’invisible. Dans son travail sur les supports, elle soulève des dynamiques duales et en miroir, où se confrontent absence et présence, construction et déconstruction.
Dans une économie de moyens, Manoela Medeiros fait de son corps l’outil principal de sa pratique artistique, dévoilant grâce à des techniques d’excavations qui lui sont propres les différentes strates contenues sur les parois des ruines qu’elle rencontre au détour de ses déambulations, et sur les murs des lieux dans lesquels elle intervient de manière in situ. En évidant de ses gestes les supports, elle fait s’entrecroiser des réalités aux temporalités différentes dans un acte de dissolution révélant des fragments chargés de singularités tant géographiques que mémorielles. De ces résidus prélevés ou réassemblés et dont la fragilité n’est qu’apparente, Manoela Medeiros tire le fil d’une histoire en transition, où les architectures érigées par l’être humain pour se protéger de la nature finissent par en être envahies.
Nés du délabrement et de la disparition, les liens ténus entre passé et présent s’établissent, redonnant vie aux vestiges des ruines ainsi qu’à leurs couleurs usées. Le travail de Manoela Medeiros laisse entrevoir l’histoire que renferment les fragments de murs ou de plâtre en faisant de la soustraction un moyen subtil d’apparition et de lecture de notre présent, favorisant ainsi une rencontre avec ce qui nous a précédé, ce qui nous est concomitant, et ce qui nous survivra.
Camille Ramanana-Rahary