Après l’obtention de son diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, en secteur Photo-Vidéo en 2018, ainsi qu’un séjour d’étude à la China Academy of Arts de Hangzhou, en Intermedia Art, elle intègre le Master Documentaire de Création de Lussas, qu’elle achève en 2020.
Ses films et installations ont été montrés au Château de Servière (Marseille, 2023 et 2022), à l’OVNI festival (Nice, 2022), au FAITO DOC Festival (Monte Faito, Italie, 2023 et 2022), parmi la programmation What is Asia ? par le Happy Family Market (Brooklyn, NY, 2023), dans le cadre du « project space » Datsuijo (Yakana, Tokyo, 2023), au Festival des Etats Généraux du Documentaire (Lussas, 2020).
Elle a été résidente des Ateliers Jeanne Barret (Marseille, 2023), de Freed from Desire (Bletterans, 2023), de la Maison d’en face (La Prétière, 2022), de la Rencontre Premiers Films (Lussas, 2020).
Depuis l’été 2023, elle fait partie du comité de rédaction de Hors Champ, carnet critique des Etats Généraux du Documentaire de Lussas. Pour son projet en cours A MEMORY HOUSE, elle est accompagnée par la société de production Les Films du Carry.
En parallèle de son activité, elle joue pour d’autres metteur-euses en scène.
Née en 1993 à Bordeaux, Kiana Hubert-Low est une artiste franco-américaine.
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Vit et travaille à Marseille.
Selon une écriture principalement autobiographique, elle développe des sujets liés à mise en scène de l’intimité, entre performance, texte, dessin et cinéma documentaire. Influencée par ses expériences de vie en France, aux États-Unis et en Chine, elle questionne son appartenance à ces milieux ainsi que la construction de son identité et son rapport à sa propre image (de femme (non blanche)). Le rapport entre souvenirs, corps et langage, l’influence des images médiatiques, ou encore le sentiment diasporique, sont des zones qu’elle explore.
À la source de sa démarche, il y a le décor de vie. Elle aborde ses relations familiales à travers son regard sur l’espace domestique et interroge la façon dont distances et intimités se superposent et affectent sa perception des lieux. La maison devient un motif récurrent, recherché, réinterprété.
Les écrans et les images véhiculées par la culture de masse qui habitent le « chez-soi » sont également des éléments centraux de son travail. Par la performance, elle remet en question la position de spectatrice en rejouant des situations observées, autant comme un moyen de connaissance par l’expérience physique, que comme une pratique de déplacement pour révéler ce qui se trame en nous face à des stéréotypes.
Parler d’intimité, représenter l’intime à travers sa pratique, est pour Kiana Hubert-Low un moyen de susciter l’empathie mais aussi la gène, et, à travers les dispositifs et les adresses envers le-a spectateur-ice qu’elle utilise, de questionner ce lien à l’autre.