Pourtier
Atelier : Ateliers de la Ville
1 place de Lorette
Fr-13002 Marseille
BIOGRAPHIE
Après des études de Lettres Modernes, Gilles Pourtier s’engage dans une formation de verrier à Nancy au Centre Européen de Recherche et de Formation aux Arts Verriers (CERFAV) qui l’amènera à travailler quatre années durant à Londres au Surrey Institute of Art and Design University College puis au Westminster Adult Education Service.
En 2006 il entre à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (ENSP) d’où il sort diplômé en 2009, année à laquelle il participe à l’exposition Une attention particulière pendant les Rencontres Internationales de la Photographie. Au cours de ses trois années d’études à Arles, il développe un travail personnel alliant photographie, multimédia et vidéo. Depuis ses travaux photographiques ont été montrés à de nombreuses reprises en France comme à l’étranger. Il vit et travaille actuellement à Marseille.
—
Né en 1980 à Romans-sur-Isère
vit et travaille à Marseille
www.gillespourtier.com
En 2006, après avoir été verrier durant plusieurs années, Gilles Pourtier décide de devenir artiste. Si la photographie devient alors son moyen d’expression principal, l’utilisation qu’il en fait ne s’inscrit pourtant ni dans une tendance pictorialiste ni dans la pratique indicielle de la photo conceptuelle. Sa démarche se situerait plutôt du côté de l’enquête photographique, dans une veine quasi ethnographique, à l’instar des séries Les voleurs (2010) et La ligne d’ombre (2013) réalisée sur les îles de Batz et Ouessant en collaboration avec Anne-Claire Broc’h.
Son mode opératoire s’apparente, en effet, à un inventaire vernaculaire révélant les singularités qui se nichent derrière la banalité des espaces, des actes et des gestes du quotidien. À l’instar du constructivisme bancal associant une tablette murale et une prise électrique ou un radiateur encastré dans une cheminée (ces deux photographies appartiennent à la série Le Château, 2009), Gilles Pourtier fait émerger au fil des séries et des publications une sensibilité qui évacue simultanément l’objectivité indicielle et le pathos afin de saisir le quotidien sans toutefois se l’approprier. Aucune trace d’impérialisme du regard ne subsiste dans ses tirages puisque sa démarche, au contraire, consiste à révéler l’indétermination dissimulée par les apparences. En abandonnant le travail manuel du verrier, Gilles Pourtier a mis à distance le geste artistique du faiseur démiurge. Grâce au médium photographique, il laisse advenir la captation fragile du regardeur dont les moyens d’actions sont la curiosité et le cadrage.
Gallien Dejean