Benedittini
Atelier : Ateliers de la Ville
1 place de Lorette
Fr-13002 Marseille
Biographie
Mes recherches s’inscrivent dans le champ de la performance sonore et de l’improvisation, dans celui de la vidéo, et de l’installation sonore et lumineuse.
Mon intérêt se porte essentiellement sur le bug et en général sur les accidents, dont je propose des mises en situations poétiques qui posent des questions autour de la temporalité, et des limites de la perception.
C’est à partir de bugs trouvés, fabriqués et cultivés que je travaille. L’ensemble se situe dans un jardin de bug avec lequel j’expérimente.
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Née le 12 Novembre 1987
www.machinehybride.org
Dans un texte tout à fait singulier, Jean Cristofol (philosophe et épistémologue) qualifie le travail de Charlotte Benedittini de « sauvage ». Mis à part l’évocation du bricolage lié à la fameuse « pensée sauvage » de Claude Levi-Strauss, c’est le dernier terme que l’on pourrait attribuer à un(e) artiste fraîchement sorti(e) d’une école d’art qui doit en principe maîtriser son sujet. Et pourtant avec le recul, l’expression sonne juste pour Charlotte Benedittini. La présentation de son travail lors de notre rencontre dans son atelier fut loin d’être un modèle de maîtrise du discours. Elle n’en fut pas moins passionnante. Son travail est fondé sur des formes qui naissent dans la plupart des cas de moments vécus. Sur une improvisation totale lors d’un spectacle (µn, 2013), elle tente avec une danseuse et chorégraphe (Christine Bonansea) et un « musicien de l’erreur » (Jean Bendeur) de créer une tension entre deux corps en mouvement (celui du son et celui de la danseuse). L’effet est assez saisissant. Et ce qu’il est encore plus, c’est que les trois « acteurs » forment finalement un ballet assez harmonieux. Ses performances sonores (Sans Titre, 2011 ou Solo, 2011) évitent tous les stéréotypes du noise. Par un effet de composition aussi spontané que vivifiant, le rapport du corps à la machine fonctionne. En 2011, elle déconstruit en live l’architecture du grand hall de l’école d’art d’Aix-en-Provence en jouant avec l’éclairage des néons, tout en créant une partition musicale grâce au jeu des lumières (Concerto pour néons). Sans compter ses vidéos en plongée webcam dans le visage d’anonymes qui livrent leur visage et leur vie sur la toile. Une belle rencontre !
Eric Mangion