Nourrie par une attention accrue à la nature et par une multiplicité de rencontres, la pratique de Côme Di Meglio, qu’il décrit comme « arborescente », comporte une dimension collective favorisant la mise en relation de disciplines telles que la gastronomie, la mycologie, ou encore l’hypnothérapie. Pensés au long cours et cultivant une porosité certaine, ses projets se répondent et s’enrichissent mutuellement, générant de nouveaux liens et sens entre ses œuvres.

 

Côme Di Meglio opère par observation du réel. Il explore les éléments et les matières dont recèle la nature pour en analyser et en extraire les particularités de sorte à agir sur notre sensorialité et notre intériorité. La nourriture, fruit d’une transformation de la matière, s’appréhende alors dans sa capacité à nous procurer une énergie vitale et à nous connecter à ce qui nous entoure à travers l’acte de manger, marqueur de notre relation à l’environnement. Ses recherches révèlent également les qualités inattendues des êtres et des choses, à l’instar des champignons cultivés et de leur mycélium qui deviennent des matériaux de constructions destinés à créer des architectures enveloppantes et d’accueil vouées à recevoir des moments de partage et de communion.

 

Par la sculpture, l’installation, la performance ou les repas dits « enchantés d’hypnose », la pratique de Côme Di Meglio, s’appréhende comme une aventure spirituelle créant des espaces propices au développement d’états de présence particuliers et parfois oniriques. Profondément relationnelles, les expériences qu’il propose nous font tendre vers une disponibilité totale permettant de repenser nos relations à l’environnement et aux autres, de se reconnecter à nos sens ainsi qu’au cycle du vivant au sein duquel nous nous inscrivons.

 

 

Camille Ramanana Rahary