Atelier :
1 place de Lorette
Fr-13002 Marseille
BIOGRAPHIE
Abdessamad El Montassir a également pris part à plusieurs résidences artistiques: “Solitude fellowship” à l’Akademie Schloss Solitude à Stuttgart, “Programme Art, Science et Société” à l’IMéRA à Marseille, La Cité Internationale des Arts à Paris, “le summer’s lab” au Cube – independent art room à Rabat, “La Résidence Méditerranée” à La Friche La Belle de Mai de Marseille.
Partie intégrante de ses recherches, Abdessamad El Montassir intervient régulièrement dans des conférences, dans des Universités ou pour des institutions telles que l’ICI Institute for Cultural Inquiry à Berlin, ifa-Galerie Berlin, IMéRA – instituts d’études avancées à Marseille ou encore le Goethe-Institut.
Collaborant avec des scientifiques, des citoyen•nes-témoins et des militant•es, Abdessamad El Montassir développe une pratique artistique à la croisée de la recherche et de la création. Empreintes d’histoire personnelle autant que de récits collectifs, ses œuvres sont le fruit d’un méticuleux processus où le recueil de témoignages immatériels vient raviver des mémoires orales bien souvent enfouies et tues par une histoire officielle hégémonique. Les expérimentations qu’il mène et les rencontres avec des anonymes qu’il réalise sur le territoire saharien au sud du Maroc dont il est issu lui permettent d’explorer la notion de traumatisme et la façon dont les violences vécues, (in)transmises, ou anticipées s’incarnent dans les corps de celles et ceux qui en sont touché•es, et peuvent en influencer les comportements et les évolutions.
Les photographies et les vidéos d’Abdessamad El Montassir retracent un itinéraire, celui du glanage sensible et de l’interprétation de micro-histoires et de poésies lui permettant de révéler une cartographie où des espaces géographiques auparavant invisibilisés se trouvent mis en lumière. Porteuses de dimensions éminemment politiques, culturelles et sociales, ses œuvres sont notamment habitées par la résistance, qu’elle concerne la mémoire face au temps, une parole opprimée difficilement exprimable, ou bien encore une réaction face à un ordre établi.
Le travail et les recherches d’Abdessamad El Montassir s’établissent autour de trois concepts qu’il a théorisés : le droit à l’oubli, les récits fictionnels et viscéraux, et le trauma d’anticipation. Les humains et les entités non humaines telles que les plantes y sont abordés avec une considération égale et les récits qu’ils délivrent font apparaître autant d’interstices d’où naissent une parole et une histoire silencieuse, offrant de nouvelles manières d’appréhender et de vivre avec l’environnement qui nous entoure.
Camille Ramanana-Rahary